Pourquoi parler de diversité sexuelle et de genre aux jeunes et moins jeunes ?
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Parce que les personnes LGBTQ+ font partie de leurs vies (elleux-même, leurs familles, leurs ami‧e‧s, leurs célébrités favorites, etc.)
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Parce que cela cultive des valeurs importantes comme le respect et l’inclusion
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Pour que les jeunes et moins jeunes aient des réponses à leurs questionnements
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Pour que les jeunes qui sont LGBTQ+ se sentent accepté.e.s et compris.es
Cette page vous proposera quelques notions et idées pour aborder la diversité sexuelle et de genre de manière claire et adaptée aux jeunes et moins jeunes afin de souligner la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.
Qu’est-ce que l’homophobie et la transphobie?
Homophobie : Ce terme désigne l’ensemble des attitudes, des actes et des paroles négatives envers l’homosexualité pouvant mener à la discrimination, directe ou indirecte, envers les personnes homosexuelles, bisexuelles ou celles perçues comme telles.
Il existe également des variantes de l’homophobie comme la lesbophobie lorsque cette aversion est plus particulièrement adressée aux lesbiennes ou la biphobie lorsqu’il s’agit de personnes bisexuelles.
Transphobie : Ce terme désigne l’ensemble des attitudes, des actes et des paroles négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination, directe ou indirecte, envers des personnes trans ou toute personne non conforme sur le plan de l’identité de genre et de l’expression de genre.
Gardez en tête qu'il y a peut-être des personnes affectées par le sujet dans la classe. Il se peut que certain‧e‧s de vos élèves savent déjà qu’iels sont LGBTQ+, soient en questionnement ou aient un‧e proche qui soit LGBTQ+.
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Environ 1 jeune sur 6 (17%) a de l’attirance pour les personnes du même genre[Référence].
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Près de la moitié (45%) des québécois.e.s ont un‧e proche LGBTQ+.[Référence]
Comment aborder le sujet ?
Organiser des activités sur la diversité sexuelle et de genre afin de sensibiliser les jeunes à l’homophobie et à la transphobie. Voici une liste d’idées d’activités
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Organiser des kiosques avec du matériel d’information;
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Poser des affiches de la campagne annuelle de lutte contre l’homophobie et la transphobie; mettre de la documentation à la disposition des élèves;
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Diffuser une communication pour rappeler l’importance d’avoir une école inclusive de la diversité sexuelle et de genre;
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Organiser une levée de drapeau avec le drapeau arc-en-ciel ou avec le drapeau trans;
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Organiser une conférence thématique;
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Inviter un.e intervenant.e en classe;
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Proposer aux étudiant.e.s de faire une présentation en lien avec des thématiques LGBTQ+ (auteur.e.s LGBTQ+, avancée des droits LGBTQ+ dans l’histoire, situation des LGBTQ+ dans le monde, débat sur les droits LGBTQ+, etc.);
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Organiser une discussion autour d’une œuvre abordant les enjeux LGBTQ+ (Vous pouvez faire lire un livre LGBTQ+, diffuser un film LGBTQ+, une œuvre d’art, une chanson, etc.);
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Diffuser des vidéos en classe qui aborde des sujets entourant la diversité sexuelle et de genre;
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Proposer la création d’un groupe LGBTQ+ au sein de l’école. (Les jeunes LGBTQ+ se sentent plus en sécurité lorsqu’iels savent qu’un groupe pour les étudiant.e.s LGBTQ+ et leurs allié.e.s est présent dans l’école (SAVIE LGBTQ, 2022)
***Rendez-vous sur https://www.may17mai.com/participation pour retrouver une liste de ressources utiles pour encadrer la discussion, expliquer la diversité, organiser des activités, etc.
Violence et stigmatisation
Les jeunes LGBTQ+ peuvent vivre des situations de violence et de stigmatisation tout au long de leur parcours scolaire.
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40% des élèves LGBTQ+ ont volontairement caché leur orientation, leur identité de genre ou leur parcours trans en raison d’un environnement scolaire hostile. (SAVIE LGBTQ, 2022)
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43% des étudiant.e.s LGBTQ+ se sont senti‧e‧s malheureux.ses ou déprimé.e.s à l’école (SAVIE LGBTQ, 2022)
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77% des jeunes LGBTQ+ ont vécu de l’intimidation, parmi elleux, 27% ont pensé à s’enlever la vie.
« J’aurais souhaité avoir à moins me défendre. Être traité de tapette une fois par jour, ça va, dix fois, c’est trop, cent fois, ça te tue. »
(Garçon, 21 ans)[Réf]
« Surtout de la violence verbale dans les corridors. Que j’étais une sale lesbienne, que j’allais mourir en enfer. Tous les jours, quand l’école finissait, je me faisais battre.» (Christopher, jeune homme trans, secondaire) »[Réf]