MILIEU DE TRAVAIL
En moyenne, une personne passe un tiers de sa vie à travailler. Beaucoup de personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans ou queer (LGBTQ+) doivent chaque jour et chaque semaine cacher leur véritable identité pendant de nombreuses heures. Cependant, rester dans le placard demande des efforts au quotidien et est nocif pour la santé à long terme.
Dans la majorité des pays du monde, il n’existe pas de lois pour protéger les personnes LGBTQ+ contre la discrimination en milieu de travail. Elles risquent donc de perdre leur emploi, sans aucun recours, simplement parce qu’elles sont LGBTQ+.
En parallèle, malgré l’avancée des lois antidiscriminatoires, de nombreuses personnes dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre est connue subissent encore de la discrimination et des préjugés.
ENJEUX
Conciliation travail-famille
La conciliation travail-famille, c’est aussi l’affaire des personnes LGBTQ+. Évitons de présumer que les personnes LGBTQ+ ou perçues comme célibataires n’ont pas de responsabilités parentales. Au Québec, ainsi que dans certains autres pays, les couples de même sexe ont droit à des congés parentaux pour la naissance ou l’adoption d’un enfant.
Cacher son identité, un travail en soi !
Taire son orientation ou son identité de genre, c'est souvent devoir mentir au quotidien. Pensez-y, à quelle fréquence parlez-vous de votre conjoint.e.s, fréquentations, de votre fin de semaine ou encore des personnalités que vous trouvez attirant.e.s ?
Discrimination : illégale mais toujours présente
Dans le monde du travail, il n’est plus possible de refuser d’embaucher une personne ou de lui refuser une promotion pour des motifs ouvertement fondés sur l’orientation sexuelle, l'identité de genre ou l'expression de genre. Cela n'empêche pas pour autant les personnes LGBTQ+ d'être discriminées dans le milieu du travail (tout comme d’autres groupes inscrit dans des systèmes d’oppression : femmes, personnes de couleur, etc.) Lors de l’attribution d’un poste ou d’une promotion, il peut arriver qu’à qualités égales, une personne LGBTQ+ (ou perçue comme telle) soit classée deuxième, voire ne soit pas considérée, sans autres explications.
CHIFFRES
Proportion des Canadien.ne.s qui pensent que dévoiler son orientation homosexuelle au travail peut être nuisible pour une carrière professionnelle (2012).
En 2012, 15% des Canadien.ne.s disaient qu’ils auraient des hésitations à embaucher une personne qu’ils savent homosexuelle.
En 2012, 51% des canadien.ne.s disaient qu’ils ne connaissaient aucune personne homosexuelle dans leur milieu de travail.
Les avantages de l’inclusivité
En plus d'être une bonne chose en soi, et de permettre un meilleur environnement de travail pour vos employé.e.s LGBT, l'inclusion a de nombreux bénéfices :
Rétention du personnel
Des entreprises qui n'offrent pas un milieu de travail accueillant pour les personnes LGBT perdront, dans bien des cas, leur main-d'oeuvre sans en connaître les motifs. Au contraire, un milieu de travail ouvert sera un incitatif à joindre une entreprise et engendrera plus de loyauté de la part de ses employé.e.s.
Hausse de productivité
Plusieurs recherches démontrent que l'homophobie en milieu de travail peut contribuer à diminuer la productivité et à fragiliser les personnes issues des minorités sexuelles et de genre et à ralentir leur pleine capacité à s'épanouir. Au contraire un milieu inclusif entraîne un plus grand engagement et un meilleur travail d’équipe.
Éviter les dépenses
Peu importe la forme de discrimination en milieu de travail, elle coûte cher aux entreprises. En ne permettant pas à 10% d’employé.e.s LGBTQ+ d’atteindre leurs plein potentiel, une entreprise non-inclusive perd en productivité et donc en revenus. Le harcèlement psychologique, les maladies mentales, et l'intimidation sont autant d'effets néfastes résultant de la discrimination. De plus, la discrimination est illégale, et peut donner lieu à un procès.